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Marc Chansard

« L’industrie touristique doit devenir durable ou ne sera plus… »

Conjuguer tourisme de masse et développement durable est le défi auquel est aujourd’hui confrontée l’industrie touristique. Pour être acteur de cette évolution, dans un environnement qu’il connaît parfaitement, Marc Chansard a développé Destinations Durables, une plateforme digitale d’aide à la vente numérique de destinations touristiques, à l’usage des agents de voyages.

Marc Chansard

Marc Chansard, vous êtes un spécialiste de marketing direct et de tourisme et vous allez bientôt mettre en ligne la plateforme Destinations Durables. Pour entrer tout de suite dans le vif du sujet, expliquez-nous ce dont il s’agit.

Destinations Durables est une nouvelle plateforme digitale B2B de promotion du tourisme durable, dont les clients sont les destinations touristiques et les utilisateurs les agents de voyages. Elle se positionne comme le premier outil d’aide à la vente numérique des destinations touristiques de la francophonie pour les agents de voyages. Elle s’adresse à plus de 45 000 professionnels du voyage dans 9 pays en Europe et en Amérique du Nord.

Plateforme digitale, tourisme durable… On est là à la conjonction de deux univers - le virtuel et l’environnemental - dont le développement va crescendo. Comment vous y êtes-vous intéressé ?

J’ai longtemps travaillé dans le domaine de la stratégie et de la planification publicitaire, pour accompagner des ONG dans leurs recherches de fonds. Il y a une vingtaine d’années (déjà !), j’ai diversifié mes activités en m’orientant vers le tourisme, et en accompagnant des territoires dans leur promotion, notamment sur le marché nord-américain. On faisait alors du marketing territorial… sans le savoir ! Et puis, petit à petit, les territoires ont commencé à parler de développement durable pour cultiver leur attractivité. J’ai trouvé cela intéressant et je me suis donc engagé dans cette voie. Je vais vous donner un exemple. Le bio a longtemps été réservé à un public averti. Aujourd’hui, le bio est parfaitement vulgarisé et le grand public le réclame. Moyennant quoi, la grande distribution s’est mise au bio, Il en est de même pour le développement durable et le tourisme : les grands opérateurs se sont tournés vers le développement durable sous la pression des « consommateurs ».

Vous prétendez d’ailleurs que l’industrie touristique doit devenir durable ou ne sera plus…

Exactement. Le tourisme est actuellement la première industrie au monde. A ce titre, elle doit prendre en compte les problèmes sociétaux et environnementaux qui se font jour et, en l’occurrence, conjuguer tourisme de masse et développement durable. Dans ce cadre, l’objectif de la plateforme est multiple. D’une part, il vise à proposer et à développer un manuel de vente numérique exclusivement dédié aux professionnels du voyage, qui présente les offres de tourisme responsable des destinations touristiques, actualisées en temps réel. Et je forme ainsi les agents touristiques (dont les prescriptions représentent 50 % du marché) à ce nouveau concept. D’autre part, cela permettra d’organiser trois fois par an, pendant deux jours, un salon virtuel du tourisme responsable entièrement en ligne, et d’offrir aux acteurs du tourisme d’une destination une solution numérique de promotion internationale auprès de plus de 45 000 professionnels du voyage en Europe et en Amérique du Nord, comme je l’évoquais plus haut. Voilà bien des aspects « durables et vertueux » puisque se déroulant de façon numérique, sans organisation lourde et complexe de salons physiques nécessitant des déplacements, etc. Via la plateforme, tout est digitalisé. Et je pense que je suis le premier à me positionner sur ce créneau.

Votre projet, qui sera bientôt opérationnel, a déjà obtenu une belle reconnaissance…

La plateforme sera opérationnelle en octobre 2019. Nous arrivons au terme d’un travail de fourmi. Mais, avec ce projet, j’ai été lauréat du Réseau Entreprendre Var, en 2017, et d’Initiatives Terre d’Azur (Alpes-Maritimes). Des investisseurs m’ont également rejoint pour m’aider dans cette entreprise.

Vous parlez justement d’entreprise... Quel est votre rapport à l’entreprise ?

J’ai toujours eu une fibre entrepreneuriale. Après mes études en école de commerce, j’ai racheté à 26 ans l’agence de communication et de marketing qui m’avait engagé ! Mais pour être franc, je n’ai pas une âme de dirigeant de grande entreprise. Ma culture est plutôt celle de la PME, parce que l’on peut y toucher à tout !


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